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Contre vents et marées

SAMEDI 26 NOVEMBRE 2022 - 19H30

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Lors de ce voyage en haute mer, vaudra mieux avoir le pied marins et surtout ne pas souffrir du mal de mer!

À l’occasion de ce premier rendez-vous de sa saison régulière, l’OVS a en effet choisi d’amener son public au grand large afin d’admirer les côtes maritimes ainsi que la mer dans tous ses éclats. De fredonner des « shanties », ces populaires chants de marins que l’équipage chantait pendant les manœuvres. De constater la force tranquille de la mer calme, mais aussi être pris en pleine tempête. Voguer à bord d’un grand voilier en pleine course sur les mers d’Europe.

L'Orchestre à vents de Sherbrooke offre au public de la région l'occasion de découvrir et d'apprécier à sa juste valeur le vaste répertoire d'œuvres de notre temps pour grand orchestre à vents.

Théâtre Centennial de l'Université Bishop's

2600, rue College, Sherbrooke J1M 1Z7

Billetterie*

Achat en ligne

Régulier : 23,00$

Ainé 60+ : 18,00$

Étudiant, Enfant 6+ : 13,00$

Enfant 5- : Gratuit

* Taxes et frais inclus

Au programme

SAMEDI 26 NOVEMBRE 2022 - 19H30

Majestic waters
Thomas Doss

La ville de Zell am See, en Autriche, se niche au sein d’une des plus belles régions du monde. Majestic Waters (Eaux majestueuses), qui dépeint l’eau dans tous ses états à Zell am See et dans ses environs, s’inspire des montagnes, du lac et de l’impression générale qu’offre le paysage.  Cette œuvre a été commandée au compositeur autrichien Thomas Doss par l’Harmonie municipale de Zell am See, à l’occasion de la célébration de son 140e anniversaire.

The Seafarer
Haydn Wood

Le compositeur britannique Haydn Wood décrit son œuvre The Seafarer (Le Marin), comme une rhapsodie nautique sur les chants de marins (Shanties). L’œuvre est construite sur un certain nombre de vieux airs célèbres chantés par les marins à l'époque de la navigation à voile. Pour le bénéfice des non-initiés, il convient d'expliquer que ces chants étaient chantés par l'équipage, notamment pendant les manœuvres. Et à cet égard, John Masefield, ancien poète lauréat d'Angleterre, qui, dans sa jeunesse, avait navigué comme simple matelot et possédait une très large expérience de la mer, écrit ce qui suit dans une préface au Seven Seas Shanty Book (Le livre des chants de marins des sept mers) :

 

« Les airs de ces shanties ont été adaptés par plusieurs générations de marins à partir de nombreuses sources. Certains sont de vieux airs de ballades anglaises, d'autres semblent avoir été tirés d'hymnes populaires, d’airs de musique de danse ou de chansons de salle de danse ou de chansons d’Afro-américains au travail. Ils ont été utilisés par les hommes de la Marine marchande pour aider aux manœuvres des cabestans, des drisses, des écoutes, des bordées, des boulines, et autres pompes et engrenages. Il est peut-être impossible, pour quiconque n'a pas eu le privilège d’entendre chanter ces chants de marins dans les conditions pour lesquelles ils ont été faits, de réaliser à quel point les shanties aidaient au travail. On disait autrefois qu’« une chanson, c'était dix hommes sur la corde ». Ce n'était pas une exagération. Chaque marin a dû voir des hommes ne pas faire un travail sans shanty, mais le faire avec plaisir et entrain à l’aide d’un de ces chants. »

 

Les chants de marins qu’Haydn Wood a retenus pour cette œuvre sont les suivants :

Hullabaloo – Balay ; bien que très populaire parmi les chanteurs de shanties, il appartient vraiment à la catégorie des airs qui étaient chantés par les marins pendant leurs périodes de relâche et il raconte les aventures dans une pension de famille.

Rio Grande est un chant de cabestan. Il est très populaire et commun à tous les navires où l’on parle l’anglais et il est toujours utilisé au moment de lever l’ancre lors du départ pour la haute mer.

Leave Her, Johnnie, Leave Her (Quitte-la, Johnnie, quitte-la), généralement chanté au moment de jeter l’ancre ou d’accoster le long d’une jetée ou à un quai. Parfois, le chant exprime le dégoût de Jack pour la dureté de la vie en mer, mais le plus souvent, il exprime une note de tristesse, la tristesse de se séparer, mêlée à la joie de la liberté.

The Drunken Sailor (Le marin ivre) était généralement chanté par tous les marins alors qu'ils amenaient les câbles et tournaient les vergues pour effectuer un lof ou une bordée.

Shenandoah : le plus connu de tous les chants marins. Son origine est presque certainement américaine, mais rien ne vient étayer l’hypothèse parfois soutenue qu'il s'agit d'une mélodie afro-américaine. Au contraire, les mots n'ont rien à voir avec les Afro-américains et concernent l'amour d'un capitaine de navire pour Shenandoah, la fille d’un chef indien, et raconte comment il a fini par enivrer le chef et emmener la fille à « traverser le large Missouri ».

When Johnny Comes Down to Hilo (Quand Johnny descend à Hilo). Cette mélodie est toujours réservée aux équipages afro-américains.

Roving (Vagabonder) : c’est probablement le plus ancien chant marin et l’un des plus beaux. Il est fondé sur une vieille mélodie élisabéthaine et raconte les amours de Jack à Amsterdam.

 

On voit à quel point le répertoire des chants de marins est cosmopolite. Cela s’applique particulièrement aux chants de marins britanniques et américains, car les marins de toutes les nationalités anglophones se sont si souvent retrouvés sur un même navire et une bonne « toune » trouvait rapidement grâce auprès d'eux tous.

The Sea Treaders
Francis McBeth

L’œuvre intitulée The Sea Treaders (qu’on pourrait traduire par « Les bourlingueurs de la mer ») a été commandée par l’Orchestre à vents de l’Académie navale des États-Unis pour la célébration de son 150e anniversaire de fondation. L'œuvre a été créée le 10 octobre 1995. Il s’agit d’une œuvre à programme en ce sens qu’elle dépeint la mer à la fois calme et tempête en deux mouvements interreliés.

Sailing with the tall ship
Philip Sparke

Écrite pour l’Orchestre à vents des écoles d’Inverclyde, en Écosse, Sailing with the Tall Ship est une œuvre de commande dont la première a été donnée le 31 mars 2011 par l’orchestre lui-même, à Greenock, une ville écossaise situé sur la rivière Clyde. Son interprétation subséquente lors de deux festivals d’orchestres à vents a valu à cet orchestre de remporter une médaille d’or et une autre de platine.

 

Le titre de la pièce fait référence à la Course des Grands Voiliers (Tall Ships Race), qui se déroule chaque année depuis 1956. Les bateaux qui y participent sont tous de grands voiliers servant à la formation des jeunes équipages. Couvrant des centaines de miles nautiques sur les mers d’Europe, cette course a fait escale à Greenock en 2011. Le terme Tall Ships provient d’un célèbre poème de l’écrivain britannique John Masefield, Sea Fever, qui débute ainsi :

 

Je dois retourner à la mer, la mer solitaire et le ciel,

Il ne me faut qu’un grand voilier et une étoile pour me guider

 

L’œuvre se compose d’une lente introduction qui évoque les bateaux majestueux et mène à une section vivo plus rapide débutant dans le style d’un chant de marins. Un passage central voit les bateaux toutes voiles dehors, puis les thèmes de la première section reviennent pour clore la composition.

The Curse of the Mermaid
Thomas Doss

Autrefois, alors que les joyeuses sirènes et nymphes marines jouaient encore dans l’eau étincelante du lac de Neusiedl et, de temps en temps, permettaient des aperçus inattendus aux gens qui passaient, un vieux pêcheur avare vivait au bord du lac.  Chaque jour il lançait ses filets dans l’eau du lac et retournait dans sa cabine le soir, chargé d’un abondant butin.  Il réalisait toujours de bons profits et, au fil du temps, il devint un homme riche qui n’avait pas besoin de perdre espoir si chaque filet n’était pas rempli à ras bord.

Mais il était insatiable dans sa convoitise pour des profits. Lorsque le stock de poissons commençait à s’épuiser, il jetait la responsabilité sur les nymphes en leur reprochant de chasser les poissons par leurs allées et venues, et il les maudissait méchamment.

Un jour qu’il embarquait encore une fois dans son bateau et ramait le long de la rive, il aperçut dans une baie une créature charmante qui peinait à bouger. Tandis qu’il s’approchait, il réalisa que c’était une magnifique sirène. Elle s’était prise dans l’un de ses filets et, dans ses efforts pour se libérer, elle y avait déchiré plusieurs trous.

« Aide-moi à m’en sortir! », l’implora-t-elle. « Je suis piégée ici depuis sept jours et sept nuits, et je ne puis me libérer.  Mes enfants me réclament. »  Pourtant le pêcheur fit la sourde oreille à ses appels. Fâché qu’elle ait chassé ses poissons et en plus déchiré son filet, il la poussa sous la surface de l’eau avec sa fourche, s’écriant avec le restant de sa force : « Maudite sois-tu pour tes actions méchantes! Tu ne reverras plus jamais ta famille! »  Puis, alors que le pêcheur éclata de rire en se moquant d’elle, elle s’enfonça dans les profondeurs en mourant.

Le fond du lac trembla et la nuit tomba. Une tempête déchaînée fit rage à travers le lac et attisa d’énormes vagues. Le vent entraîna le bateau avec le pêcheur à son bord vers l’eau libre du lac et les vagues déchaînées déferlèrent sans pitié sur le cruel homme, jamais revu depuis.

Les soirées calmes, quand une brume légère couvre les roseaux murmurants du lac, on peut entendre un faible éclaboussement au loin dans le lac. C’est le pêcheur condamné qui dirige son bateau vers la rive. Mais ses efforts sont vains : le bateau n’arrive pas à se déplacer et il n’atteindra jamais la terre ferme.

Cette œuvre est une sorte de poème symphonique qui se développe lentement, d’abord avec des mélodies magnifiques et lyriques, puis vers un allegro passionnant et virtuose par les cuivres énergiques.  La section qui suit est une scène mystérieuse par les bois et les voix lyriques de l’orchestre à vents, puis un thème merveilleux se révèle qu’on entendra encore vers la fin, mais cette fois plus ample et puissant.  La Malédiction de la sirène se termine aussi mystérieusement qu’elle a commencé. Une œuvre fantastique et exigeante pour des concours ou des concerts.

Poseidon
Julie Giroux

Le dieu grec de la mer, Poséidon, est généralement représenté comme un vieil homme barbu entouré de vie marine. Fils de Cronos, le dieu du temps, et de Rhéa, la déesse de la terre, frère de Zeus et d'Hadès, marié à Amphitrite, déesse de la mer et père de nombreux enfants dont Triton, Arion et Pégase, Poséidon était un dieu créatif et capricieux. On lui attribue la création de tous les chevaux de mers et créatures marines, les pouvoirs de l'océan et même la force derrière les tremblements de terre.

 

L'inspiration de cette œuvre est en fait venue d'une peinture victorienne de 1892 de Walter Crane intitulée « Neptune's Steeds » (Les Coursiers de Neptune). L’œuvre est un portrait du dieu grec Poséidon et se divise musicalement dans les sections suivantes :

 

L'océan – sa beauté, sa grâce et ses pouvoirs de destruction souvent cachés.

 

Les hippocampes géants des profondeurs – le voyage des hippocampes géants du fond de l'océan le plus profond jusqu'à la surface.

 

Le char des hippocampes de Poséidon – les grandes vagues de Poséidon et de ses chars.

 

Méduse et Pégase – l'amour de Poséidon pour la Méduse (qui n'était pas toujours un monstre hideux) et Pégase, qui s'est enfui du cou de la Méduse lorsqu'elle a été tuée.

 

Le Maelström – la force et la colère de Poséidon.

 

Le piano, la harpe et parfois le vibraphone représentent le plus souvent le clapotis de l'eau alors que le soleil danse à travers elle. Les cuivres graves représentent souvent Poséidon lui-même.

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