En commandant cette œuvre, la Kinki University Symphonic Band de Higashi-Osaka, au Japon, a demandé au compositeur une œuvre 'romantique' dans sa nature. Le poème symphonique qui s'ensuivit est une œuvre de concert étourdissante avec les effets orchestraux dramatiques dans l'esprit de Richard Strauss et de Franz Liszt. Nous proclamons cette œuvre comme étant l’une des compositions contemporaines les plus importantes de la littérature pour orchestre à vents.

Piet Swerts est né à Tongeren en Belgique le 14 novembre 1960.  Il étudie le piano, la composition et la direction d’orchestre à l’institut Lemmens de Louvain, où il obtient 10 premiers prix, conjointement au Prix Tinel Lemmens pour piano et composition. Il enseigne la composition, l’analyse et le piano à l’institut Lemmens depuis 1982 et dirige également l’ensemble Nieuwe Muziek (l’Ensemble de musique Contemporaine). Ses œuvres ont reçu pas moins de 10 récompenses, y compris le Prix Camille Huysmans et le Prix Sabam pour les Rotations for piano and Orchestra, utilisée comme épreuve-test à l’occasion de la finale du Concours Reine Elisabeth en 1987.  L’œuvre de Swerts englobe tous les genres, de la musique de chambre à la musique symphonique.

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Piet Swerts fut influencé dans la composition de Fantasy Tales, par la musique de film américaine et en particulier par John Williams.  Il y décrit l’histoire du village hollandais, Horn. L’œuvre retrace dans un thème ample et lyrique, interprété par les cors, l’évolution de ce village situé sur les rives de la Maas. L’utilisation de ces instruments symbolise trois cors, à la fois les armes du village et ceux cousus sur le manteau du châtelain, le Comte de Hirn.  Un Allegro joyeux, composé dans un style de pastorale selon Beethoven, concrétise d’une façon typique la communauté paysanne du village et des alentours du château. Puis le thème est repris par les cors et la musique prend une allure dramatique.  Des roulements de tambour symbolisent l’époque de la guerre subie par le village et le château. L’allure sombre de la musique fait à nouveau place au thème plein d’espoir interprété par les cors, donnant l’image de la reconstruction et de l’expansion, tournée vers le futur dans une apothéose positive.  Cette composition a été réalisé à la suite d’une demande de l’orchestre à vent «De Drie Horens» et de son chef Frans Hendrikx.

En juin 2005, un événement appelé « Sparke Avenue 2005 » s’est tenu dans la ville d’Amiens, dans le nord-est de la France. D’une durée de cinq jours, l’événement comprenait des ateliers, des classes de maître et des concerts mettant en vedette quatre ensembles à vent français et un australien.  

Le concert de clôture, le 26 juin, mettait à l’affiche les cinq ensembles réunis à l’extérieur de l’étonnante cathédrale de la ville, avant que celle-ci fasse l’objet d’une « illumination » grâce à un jeu de lumières projetées sur la façade en vue de simuler l’apparence de sa peinture originale. 

Ce concert comprenait la première exécution publique de Trois voyages extraordinaires, une œuvre commandée pour l’événement afin de souligner le centième anniversaire de la mort de l’auteur Jules Vernes, qui a vécu à Amiens pendant la plus grande partie de sa vie. Basée sur trois romans de sa série d’histoires de voyages intitulée « Voyages extraordinaires », la musique vise à reproduire l’excitation que procurent ces fameux récits d’aventures.  

Musicien suisse né dans le Tessin en 1961, diplômé du Conservatoire de Milan (flûte et piano) et du Conservatoire de Bâle (diplôme de professeur de musique et de concertiste, prix de composition et de direction d’orchestre), Franco Cesarini est lauréat de plusieurs concours en tant que chambriste et soliste.  Boursier de la Fondation Ernst-Göhner-Migros, il est nommé professeur au Conservatoire de Zurich en 1989 et, depuis 2001, il est en charge de la classe de composition à l’Institut supérieur européen de musique pour orchestres à vent, à Trento, Italie, en plus d’enseigner au Conservatoire de la Suisse italienne (Lugano) et à la Southeast Missouri State University à titre de compositeur en résidence.   Compositeur versatile, il écrit pour orchestres d’harmonie, ensembles de chambre, voix, instruments solos, quatuors à cordes et orchestres symphoniques.  Titulaire de nombreux prix, dont le prix de composition Pro Helvetia, il est souvent invité comme membre de jury à l’occasoin de compétitions nationales et internationales et comme chef invité.  Il est membre du Comité directeur de la World Association for Symphonic Bands and Ensembles.  

Les Aventures de Tom Sawyer était le livre préféré de Cesarini lorsqu’il était enfant.  À partir de ses souvenirs de cet univers magique de joie, de peur et de liberté, Cesarini tente ici de donner vie aux personnages du livre.  Chacun des quatre premiers mouvements décrit un personnage de l’histoire : Tom Sawyer lui-même, représenté par le rythme caractéristique du cake-walk; Huckleberry Finn, le meilleur ami de Tom, qu’évoque le thème de la célèbre chanson traditionnelle américaine Ring, Ring de Banjo; Becky Thatcher, décrite dans un mouvement plus lent, plus expressif et plus mélancolique; puis, enfin, Joe l’Indien, le meurtrier qui tente de rattraper les deux témoins du crime.  Le cinquième mouvement illustre le dénouement heureux de l’histoire.  Tous les thèmes des mouvements précédents se rejoignent en des harmonies joyeuses pour aboutir à un point culminant où les thèmes de Tom et de Becky se conjuguent de façon splendide.

Kenneth Grahame (1859–1932) écrivait un jour à propos de son conte pour enfant The Wind in the Willows (Le Vent dans les Saules) qu’il était : « un ouvrage destiné à tous ceux qui gardent en eux la flamme et l’esprit de la jeunesse; de la vie, du soleil, de l’eau qui coule, des bois, des chemins poussiéreux et des hivers au coin du feu ». Les aventures de Rat, Taupe, Blaireau et Crapaud étaient destinées, en premier lieu, à Alistair, le fils malvoyant de Grahame. Mais après sa publication sous forme de livre en 1908, l’ouvrage a connu un succès considérable dans le monde entier. Plus tard, il fut adapté au cinéma et à la télévision. Ce qui m’a le plus séduit dans ce conte, c’est l’atmosphère douce et légère que Kenneth Grahame a su créer à travers un style d’écriture optimiste et plein d’esprit. Une atmosphère qui me rappelle ma jeunesse insouciante. C’est pourquoi j’ai eu autant de plaisir à mettre ces histoires en musique. 

Les quatre mouvements décrivent successivement :

The River [La rivière] : La rivière, qui traverse l’habitat des animaux comme une ligne de vie, est l’endroit idéal où, régulièrement, sont organisés pique-niques et agréables promenades en bateau. Les animaux y mènent une vie paisible. Le motif principal, basé sur quatre notes (La – Do – Ré – Do), est exposé dans sa totalité par les cuivres. Il sera introduit dans les mouvements suivants sous forme de contre-chant.

Ratty and Mole [Rat et Taupe] : Le malicieux et énergique Rat et le mélancolique Taupe sont deux amis inséparables à qui il arrive toutes sortes d’aventures. Leurs caractères opposés sont illustrés par deux thèmes musicaux bien différents.

Mister Toad [Crapaud] : Le vaniteux et têtu Crapaud est un personnage absolument unique. Spécialiste des situations dangereuses et dévoré par sa passion incontrôlable pour les voitures rapides, et de préférence volées, Crapaud est à l’origine de bien des maux….

The Return of Ulysses [Le retour d’Ulysse] : Après avoir reconquis le manoir Tétard, la magnifique demeure de Crapaud, que les belettes, les fouines et les hermines du Bois Sauvage s'étaient lâchement appropriée, nos amis s'apprêtent pour le banquet de la victoire, célébrée par une parade triomphante. Ainsi, le livre et la musique connaissent une fin heureuse.